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01 avril 2007

Commentaires

Voilà un sujet qui doit interpeller chaque citoyen. Car au-delà des politiques internationales et nationales, il appartient à chaque personne de veiller à certaines règles d’ « hygiène environnementale ». Par des gestes simples tels qu’une consommation raisonnable de l’eau, l’utilisation des transports communs, du tri des déchets, du choix des appareils les moins gourmands en électricité et surtout la préférence des fabricants les plus « soucieux » de la préservation de notre environnement C’est une démarche éco-citoyenne qui doit présider à notre comportement quotidien.
Quant aux traités internationaux, tel que celui de Kyoto, je ne peux que manifester mon étonnement de la logique avancée par les USA, qui se base sur le classement des pays les plus polluants par habitant, dans le but de dire qu’ils ne sont pas les plus mauvais classés et qu’ils ne viennent qu’à la 6ème position, derrière Qatar, Koweït, Bahreïn... !!!
Or, ramenée au niveau des pays, la pollution au Qatar serait de 33 060 000 tonnes CO2, de 57 523 000 tonnes CO2, au Bahreïn de 24 611 149 tonnes de CO2, alors qu’elle serait de 6 169 126 992 tonnes de CO2 aux USA.
Certes, ce n’est pas un scoop, mais il est important de pointer du doigt ceux qui dégradent le plus le milieu dans lequel, nous vivons. La pollution des USA représente 186,6 fois celle du Qatar, 107 fois celle du Koweït et 250 fois celle du Bahreïn.
C’est dire qu’on asservit et qu’on détourne les chiffres pour en faire une utilisation fallacieuse. Utilisant ainsi les chiffres, le plus grand pollueur trouve logique de ne pas signer le traité de Kyoto, voire, plus grave encore, de chercher à acheter la part de pollution attribuée à certains pays pauvres qui n’atteignent pas le seuil qui leur serait accordée par les traités!
L’environnement est une question de morale, de prise de conscience et de responsabilité.
Il faut appeler un chat un chat.
Les pays les plus riches sont les plus gros pollueurs, les plus grands consommateurs d’eau quand on sait qu’on va vers une pénurie de ce « liquide de la vie ».
La nuit, vus de l’espace les Etats-Unis et l’Europe, surtout occidentale, ressemblent à d’immenses guirlandes de lumière, alors que l’Afrique parait « noire » et obscure.
C’est une indication indéniable sur quel axe il faut agir, et sur quel levier il faut concentrer notre action pour voter pour notre planète.

Merci Barbara pour ce message. Je suis moi aussi jeune socialiste et très sensible à ces questions. Je pense que désormais il faut agir, et que les socialistes ont mis beaucoup de temps pour prendre conscience de cette révolution écologique à opérer. En la matière, la gauche plurielle, malgré les efforts de Dominique Voynet ne s'est pas vraiment illustrée, malheureusement... faute de volonté politique et de désintérêt pour ces questions.

Je vais partir de l'affirmation de Mosbah que j'approuve mais que je compléterais : "C’est une démarche éco-citoyenne qui doit présider à notre comportement quotidien". Oui, bien sûr, c'est avant tout une prise de conscience individuelle. Mais cela ne suffit pas. L'état doit favoriser cette prise de conscience par une fiscalité adaptée.
Pourquoi aujourd'hui consommer Bio par exemple, pour défendre une agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement, coûte t-il plus cher au consommateur qui fait un acte citoyen ? Il faudrait alléger par exemple la TVA sur l'agriculture Bio et ainsi favoriser l'éco-consommateur. De même pour l'achat des véhicules les moins polluants (rétablir la vignette?). Pourquoi aussi ne pas favoriser les familles qui décident de ne conserver qu'un seul véhicule par un crédit d'impôt ?

En ce qui concerne l'habitat, je suis d'accord pour dire qu'il faut rénover les logements anciens et construite les nouveaux logements avec les normes HQE. Mais on pourrait aussi aller plus loin pour certains projets : des initiatives en Angleterre ou dans certains pays scandinaves ont conduit à la construction de logements sociaux produisant davantage d'énergie qu'ils n'en consomment, utilisant le solaire, la géothermie, l'éolien, l'exposition et l'ensoleillement, la récupération d'eau... ces pistes devraient être aussi explorées (une éco Zac se construit dans le 13ème à Paris dans cet esprit).

Tu ne parles à aucun moment de la politique énergétique de la France qui est au centre des nouveaux enjeux. Faut-il ou non rompre progressivement avec l'énergie nucléaire - propre au regard des rejets de CO2 - mais dont les déchets sont enterrés et légués aux générations futures. Le PS est divisé sur la question, la moratoire sur l'EPR en atteste. Quelle est la légitimité à vouloir poursuivre l'aventure de l'atome? Réduire le taux de dépendance énergétique passé de 75% dans les année 70 à 50% aujourd'hui, en partie grâce au nucléaire? Ce n'est pas l'atome qui empêchera les voitures de dégager du CO2 en tout cas... Et ce n'est pas l'énergie nucléaire qui fera avancer les véhicules de demain. Quelle est ton opinion sur cette question ? Nous pouvons au moins être d'accord sur le fait que - comme sur les OGM - il faut ouvrir un grand débat associant citoyens et scientifiques -avant de prendre toute décision qui engagerait le pays à long terme.

Personnellement, en ce qui concerne le transport urbain, dans les grandes villes, je suis pour le développement massif des transports publics et je ne serais pas contre un péage à l'entrée des villes pour limiter la circulation (à condition que les transports publics soient efficaces, réguliers...) tant la pollution dépend directement des automobilistes.
http://oeilelectrique.blog.lemonde.fr

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