Mieux nous connaître
Les femmes en politique
Mon engagement s'est toujours nourri, en parallèle, d'une réflexion plus théorique, notamment sur la place des femmes en politique. J’ai milité pour la parité en politique car je sais bien que les femmes vivent en situation de domination par rapport aux hommes, dans le monde, mais en France également. Il ne s’agit évidemment pas de la situation de toutes les femmes, de même que certains hommes sont, eux aussi, confrontés à des situations sociales inégalitaires. Toutefois il est incontestable que les premières victimes de ces inégalités sexuelles sont avant tout les femmes. Elle sont davantage au chômage que les hommes, occupent plus fréquemment des emplois précaires et moins bien rémunérés à compétences égales. Elles sont davantage victimes de violences, assument encore très massivement les charges domestiques et familiales, etc.
Pour autant, en déduire que les femmes feraient autrement en politique me paraissait une conclusion un peu hâtive et surtout en profond décalage avec l’expérience que je vivais au quotidien. D’une part, parce que, parmi les femmes politiques que j’ai rencontrées, toutes n’avaient pas un comportement exemplaire. D’autre part parce que nombre d’hommes politiques me paraissaient, au contraire, remarquables.
J'ai fait de ce questionnement une thèse de science politique, qui est devenue un livre, Du sexe en politique (Jean-Claude Gawsewitch éditeur, 2005). Dans cet ouvrage je tente de répondre à cette question : "les femmes font-elles de la politique autrement que les hommes ?". Je n'ai pas trouvé de preuve de cet autrement tant revendiqué et j'en conclus que lier la participation des femmes à un nécessaire changement des pratiques est pour le moins inutile et dommageable. Inutile parce que je ne vois pas pourquoi la participation plus massive des femmes en politique devrait être conditionnée à des critères (faire autrement) non requis pour leurs homologues masculins. Dommageable, car cela sous-entend que seules les femmes pourraient changer la politique. C'est avant tout la volonté, la capacité d'agir dans le sens de l'intérêt général, en se conformant à des pratiques morales, à une certaine déontologie, qui permet de changer la politique et l'opinion que nos concitoyen-ne-s en ont.

La rénovation du PS
Depuis 2005, je suis Secrétaire nationale à la Rénovation du Parti socialiste. Je me suis fixé trois objectifs :

- La réduction du décalage qui demeure entre la sociologie du Parti socialiste et l’ensemble de la société. Il s’agit de favoriser à la fois une plus grande féminisation, un rajeunissement sensible des militants, un renouvellement régulier du personnel politique et un accès facilité aux responsabilités électives quelles que soient les origines, y compris sociales.

- Le renouvellement des pratiques à l’intérieur du parti en introduisant une plus grande transparence notamment lors des scrutins internes, en réfléchissant à d’autres formes de militantisme, et en favorisant finalement une meilleure circulation de l’information tant verticale, de la direction vers les sections et des sections vers la direction, que horizontale, entre les sections au niveau des fédérations.

- Réformer le fonctionnement des instances en rintroduisant plus de débat tant politique que thématique régulièrement ouvert aux sympathisants et aux autres composantes du mouvement social (syndicats, associations...).

L’objectif du secrétariat à la rénovation est de rendre le Parti socialiste plus attractif, plus ouvert, plus fluide et plus démocratique. Chaque militant doit y trouver un moyen efficace au service de son désir d’action politique.
Le Parti socialiste doit être un outil puissant dans la bataille culturelle et politique permanente qui l’oppose à la droite.
Le secrétariat national à la rénovation est donc l’instrument d’une rénovation faite par les militant-e-s pour les militant-e-s.
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Mon engagement
politique et associatif

Je fais de la politique parce que, comme de nombreuses personnes, le monde dans lequel je vis ne me satisfait pas et que la politique me semble être le meilleur moyen pour contribuer à le changer.
Je suis militante socialiste depuis 12 ans. Également militante féministe, syndicale, sportive, tiers-mondiste depuis plus longtemps encore, j’ai dû mettre ces engagements, auxquels je tiens, au second plan, par manque de temps.
J’ai adhéré au PS pour son histoire, ses réalisations, les valeurs qu’il porte. J’ai également adhéré parce qu’il est le seul parti de la gauche démocratique susceptible d’exercer le pouvoir et donc par lequel on puisse changer les choses. Depuis, j’ai souvent pesté contre mon parti ou certains responsables. Toutefois, c’est ici que je me sens le plus à ma place et j’ai de nombreuses raisons d’être fière d’y militer.

Mon expérience politique
Je siège depuis 2003 au Bureau national du Parti socialiste.
J’ai découvert et appris beaucoup de la chose politique lorsque j’étais auparavant à Lyon où j’ai fait mes études et débuté mon expérience politique. J’y ai exercé mon premier mandat – adjointe d’arrondissement en charge du logement, d’un conseil de quartier et du conseil municipal des jeunes - , y ai appris la vie militante et le fonctionnement d’une collectivité de 70 000 habitants. J’y ai également mené ma première campagne législative, dans la 3ème circonscription du Rhône, acquise de longue date à la droite. Cela ne m’a pas empêchée de me battre pour porter le programme socialiste et notre score final –  le meilleur de tous les candidat-e-s de gauche dans la ville – m’a prouvé que les convictions et la ténacité paient toujours.
Il y a trois ans et demi, je suis venue rejoindre mon compagnon à Besançon, car je suis tombée sous le charme de cette ville. J’ai, petit à petit, appris à connaître ces « gens de cœur et d’esprit » que décrivait Stendhal, la vie dans les quartiers et les villages, les richesses historiques et culturelles de cette région. Aujourd’hui, c’est ici que je me sens bien, j’y ai trouvé mon équilibre.
Une fois par semaine, je me rends à Paris pour assister au Bureau national du Parti socialiste, siéger à mon secrétariat à la Rénovation. Je milite également au quotidien au sein de la section PS de Besançon et dans des associations de quartier et de défense de droits de l’Homme. J’enseigne, par ailleurs, dans deux lycées : la philosophie au lycée agricole de Dannemarie-sur-Crête et les sciences médico-sociales à Besançon.

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