Ce mardi 7 décembre, les salariés de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes) ont fait grève dans toute la France. A Besançon, ils ont manifesté devant la direction régionale de l’AFPA à la city, à partir de 10h.
Ils se sont mobilisés parce qu’ils veulent défendre leur emploi et les conditions dans lesquelles ils l’exercent.
Mais ils se sont surtout mobilisés pour défendre leur outil de travail, l’AFPA, qui a permis à tant d’hommes et de femmes de trouver ou retrouver un emploi, qui leur permet de vivre une vie autonome et digne.
L’AFPA est une composante essentielle du service public de l’emploi, véritable école de la 2ème chance. Chaque année, grâce à ses salariés, elle fait en sorte que des milliers de demandeurs d’emploi ou de salariés en reconversion accèdent à une qualification professionnelle reconnue.
Aujourd’hui, encore, l’AFPA est attaquée avec des conséquences particulièrement dommageables pour ceux qui cherchent à sortir d’une situation de précarité dans un contexte économique et social particulièrement difficile.
Alors qu’elle avait une activité de service public, elle est aujourd’hui soumise aux lois du marché, au risque d’écarter de la formation ceux qui en ont le plus besoin, au motif qu’ils rapportent moins que d’autres.
L’AFPA disposait également d’un service d’orientation qui construisait avec les bénéficiaires des parcours de formation adaptés à leurs besoins et qui les accompagnait tout au long de leur formation, qu’il s’agisse de la recherche d’emploi, de l’accompagnement psychologique et pédagogique en passant par l’hébergement, la restauration…Ce service a été démantelé et 900 salariés ont été transférés, contre leur gré, à Pôle emploi.
Par ce petit mot, je souhaitais modestement leur dire mon soutien et vous inviter à faire de même. Plus largement, je souhaite également encourager chacun là où il est rester vigilant et mobilisé contre les attaques dont nos services publiques font l’objet.
Au nom du déficit soit disant abyssal de l'état français, c'est l'ensemble du service public qui trinque comme dans tous les autres pays européens en crise : Irlande Portugal, Espagne, Grèce...
Où est la vérité sur ce déficit ? la droite n'est-elle pas tout simplement en train de conduire une vraie politique de droite avec privatisation de tout ce qui peut l'être : la formation en fait partie.
Rédigé par : jean-paul perdreau | 10 décembre 2010 à 11h08