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24 avril 2007

Commentaires

Hello,

Nouveau militant, inscrit au PS spécifiquement pour faire élire
Ségolène Royal, voici mes 3 réflexions pour faire gagner la gauche au 2nd tour. J'ai adressé ces suggestions au QG de Ségolène :

1) Ségolène a réussi son pari du premier tour : faire jouer le vote
utile à gauche.
2) la candidate fait face à un grave deficit de voix au centre
3) contrairement à ce qui se dit, la clé du 2eme tour n'est pas entre
les mains de Bayrou mais de Royal

1) le vote à gauche est acquis : l'extreme gauche et les verts sont
acquis à SR au second tour, appuyé par le TSS.
--> Assez de discours à gauche, maintenant, il faut maintenant
moissonner à droite.

2) les voix de gauche qui se sont portée sur Bayrou sont issus de
trois courants :
- ceux qui n'aiment la personnalité de Ségolène. "je vote PS mais."
- ceux qui lancent un appel à un Bad Godesberg du PS et l'ont fait
savoir en votant au centre
- ceux qui ne veulent plus d'un PS hollando-jospinien ("je veux bien
faire élire Ségolène mais certainement pas revoir les Fabius, Jack
Lang, et autres éléphants au gouvernement encore moins au PS".

--> A tous ceux la, Ségolène DOIT maintenant lancer un message clair :
"je suis une femme libre. J'ai été désignée pour créer un appel d'air,
je vais faire naître une NOUVELLE GENERATION D'HOMMES ET DE FEMMES
POLITIQUES." C'est mathématique et politique : pour gagner, il faut
non seulement convaincre les 50 % d'électeurs de Bayrou qui sont issus
de gauche mais également ceux qui détestent Sarko à droite.

3) Bayrou est out : il est pris à son propre piège, et ne peut donner
aucune consigne de vote au risque de désagréger le parti qu'il veut
pérenniser. Les voix du centre sont donc à prendre mais pour cela il
faut deux conditions :

--> plus de courage politique : Ségolène doit être la candidate qui se
présente comme la Margaret Tatcher dont le pays à besoin. Dur mais
juste : ou plutôt juste mais dur, inflexible. (budget, education,
etc.) Elle DOIT damer le pion à Sarko et se présenter comme celle qui
va réformer.

--> plus d'utopie : alors que Sarko joue sur son coté fraternel,
Ségolène doit jouer la carte de la nouveauté à tout crin. IL FAUT
ANNONCER LE PREMIER FRANçAIS SUR MARS EN 2020, LE PLUS GRAND CAMPUS
UNIVERSITAIRE EUROPÉEN EN FRANCE EN 2015, LE ZERO SANS ABRI, LA
POSSIBILITÉ DE CRÉER SON ENTREPRISE EN 24 HEURES (VRAIMENT), LE ZERO
VOITURES DANS PARIS ET LES GRANDES VILLES ETC...

Ségolène doit faire rêver tous les Français et quitter définitivement
la tutelle du PS.

Zutopiquement vôtre,

Il y a quelque chose de pourri au cœur du Parti socialiste. Les 25,87% des voix qui se sont reportés sur Ségolène Royal ne lui appartiennent même pas. Ils appartiennent à sa représentante qui s’est battue depuis le début contre vents et marées pour éteindre les feux que ses petits camarades ont allumés tout au long de ce premier tour.

Je n’ai pas vu beaucoup Nicolas Sarkozy l’attaquer de front, tellement il n’avait pas besoin de rajouter quoi que ce soit. Qu’on se souvienne des différents couacs et petites phrases assassines depuis les primaires de ce parti, pour admettre avec elle que vraiment rien ne lui aura été épargné.

Pourtant le score de Ségolène Royal aura été le plus élevé réussi par un socialiste depuis 1981. Mais l’écrasante victoire de ce premier tour de Nicolas Sarkozy balaie tout sur son passage.


Mais ne nous y trompons pas. Ce parti joue son dernier combat. Le prochain, sera le combat de trop. Et il se passera exactement ce qui s’est passé pour Le Pen cette fois-ci.
En 1981, François Mitterrand pouvait compter sur la réserve de voix des radicaux de gauche et du parti communiste. Aujourd’hui, des miettes de tout et de n’importe quoi, et même de quelques points apportés par des frontistes revanchards prêts à voter Royal au second tour pour battre leur nouvel ennemi, n’arriveront pas à faire le compte. Après le second tour, c’est un nouvel Epinay qui se profile, inévitablement.


Et c’est tant mieux. Qui accepterait de vivre cinq ans dans une maison pourrie ? Je comprends qu’un Français sur trois ait voulu, dès le premier tour, produire un vote utile en votant à droite plutôt que de partir à l’aventure avec un parti qui ne sait même plus cacher, en période électorale, ses divisions.


Le virage à la droite extrême de Nicolas Sarkozy est totalement réussi. Admettons sa victoire. Beaucoup d’entre nous s’étaient plantés dans leur analyse.
Il a saigné à blanc le parti de Jean-Marie Le Pen. C’est la première bonne nouvelle de ce premier tour. Je suis assez d’accord avec le vieux leader frontiste lorsqu’il a affirmé du haut de sa tribune à la suite des résultats : « Nous avons gagné la bataille des idées ». Seule chose intéressante pour eux, ils peuvent à présent visualiser avec exactitude leur socle d’adhésion qui tourne autour de 10% et préparer la succession de leur leader.


La seconde bonne nouvelle vient de François Bayrou. Plaise au ciel qu’il arrive à contenir ses cadres pour qu’ils ne soient pas tentés de vendre leur âme au diable et qu’ils patientent jusqu’au troisième tour de cette élection, c’est-à-dire aux législatives, pour construire un nouveau groupe parlementaire qui débouchera sur un avenir nouveau et un nouveau parti : seules possibilités de préparer l’alternance à la période ultralibérale qui se profile.

Mais pendant cinq ans, il va falloir apprendre à marcher en apnée.

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