Je me joins au communiqué du collectif "Trop, c'est trop" dénonçant la situation scandaleuse faite aux palestiniens.
C’est au nom d’un « Etat juif et démocratique » que, sur la terre de la Palestine mandataire, on trouve à la fois une situation coloniale, un mur deux fois plus haut que le mur de Berlin et un système d’apartheid qui n’a rien à envier à celui ayant existé en Afrique du Sud. La situation de Gaza, depuis l’évacuation des colonies israéliennes par Sharon est bien un apartheid, au sens propre du mot, une séparation des Gazaouis du reste du monde, dans une immense prison dont les Israëliens font le blocus depuis l’élection démocratique remporté en 2006 par le Hamas, affamant la population et la privant des ressources les plus élémentaires. Sous le prétexte de combattre le Hamas, c’est le refus de reconnaître l’existence du peuple palestinien qui sous-tend la violence intolérable de cette agression, dont la seule logique est la destruction pure et simple de celui-ci.
Le crime israëlien en cours à Gaza fait suite à la décision « unanime » du conseil des ministres européens de rehausser le niveau des relations entre l’Union Européenne et Israël, alors même que le Parlement européen avait voté l’ajournement d’une telle décision. La décision de rehausser les relations UE-Israël est un encouragement aux crimes commis par les Israëliens, un déni du droit des Palestiniens et un désaveu de l’action des courageux pacifistes israëliens qui défendent l’idée d’une paix juste.
Nous demandons au conseil des ministres européens, au gouvernement français et au parlement européen qui devrait se réunir d’urgence :
- de condamner sans réserve l’attaque israëlienne sur Gaza,
- d’exiger l’arrêt immédiat de cette attaque criminelles,
- de revenir sur la décision de rehaussement des relations entre l’UE et Israël,
- de suspendre l’accord de coopération liant l’UE et Israël tant que celui-ci ne respectera pas les droits des Palestiniens,
- de proposer la convocation urgente d’une conférence internationale destinée à engager enfin les conditions d’une paix juste en Palestine avec l’ensemble des parties concernées, dans le cadre méditerranéen et sous la responsabilité des Nations-Unies.
Communiqué du collectif « Trop, c’est trop » : Etienne Balibar, Alain Joxe, Chritiane et Stephane Hessel…
Collectif constitué à la suite en décembre 2001 par l’historienne Madeleine Ribérioux