Ne boudons pas notre plaisir lorsque la gauche l’emporte de si belle manière pour ces élections régionales de 2010. Souvenons-nous que nous avions beaucoup à perdre car nous présidions 20 régions sur 22. Nous en sommes à 21. La Franche-Comte faisait partie des régions que la droite pensait emporter, on sait ce qu’il est advenu.
Cette victoire nous donne une responsabilité immense et ne doit pas nous endormir. L’abstention reste considérable et il y a loin du vote contre la politique gouvernementale au vote pour la gauche.
Le niveau de l’abstention reste alarmant, car il manifeste un profond discrédit du politique. Il y a de l’abstention à droite, mais la plus forte reste celle des quartiers populaires. Ils manifestent un doute sur la capacité de la gauche à améliorer la condition des plus modestes et l’idée que la gauche ne ferait pas mieux que la droite face à la crise s’installe de plus en plus. Il nous répondre :
- en poursuivant le travail lancé dans les collectivités : Régions, Départements, Villes et Agglomérations
- en faisant des propositions clairement différenciées de celles de la droite
- en faisant des propositions crédibles – c’est-à-dire qui peuvent être concrètement mises en œuvre – défendues par toute la gauche
- en associant à la réflexion un maximum de militants et citoyens
- en développant des pratiques politiques et militantes plus proches des quartiers populaires, du monde du travail, et en accord avec leurs aspirations.
Il s’agit de nous donner enfin les moyens des leviers nationaux pour améliorer la vie de nos concitoyens. La victoire dans les collectivités est nécessaire et encourageante. Elle est insuffisante et nous rappelle notre responsabilité, particulièrement à l’égard des plus modestes.
Notre objectif ne peut se contenter d'une alternance au gouvernement Sarkozy. Nous avons à construire une vraie alternative à une politique et à un mode de développement profondément injuste, violent et non durable.
La mobilisation ne doit pas s’arrêter aux élections régionales et se réveiller un peu avant l’élection présidentielle.
La politique ce n’est pas seulement les élections, c’est aussi les mobilisations citoyennes, les manifestations, les grèves dans le cadre de nos organisations syndicales. C’est pourquoi, il nous faut être nombreux à participer à la grève de mardi 23 mars contre la politique du Président Sarkozy, mais surtout pour la défense de l’emploi, des retraites et du pouvoir d’achat, à 10h, place de la Révolution.