C’est la rentrée, mais certains enfants n’en feront pas l’expérience cette année car, de plus en plus, l’accueil des moins de 3 ans est remis en cause en maternelle. Par ailleurs le nombre de places en crèche est très insuffisant. Cela pose évidemment des problèmes à leurs parents qui se voient dans l’obligation de trouver une nounou. Cela pose aussi un problème de société, de la place que l’on accorde aux plus petits d’entre nous, de l’égalité sociale (les inégalités commencent dès le plus jeune âge) et de l’égalité entre les hommes et les femmes (car ce sont d’abord les femmes qui pâtissent de cette situation).
Si le problème de l’accueil des petits n’est pas nouveau il est sérieusement aggravé par les décisions gouvernementales de réduction des effectifs du personnel enseignant et de la dégradation de l’accueil en crèche (cf.décret Morano pris au début de l’été).
Je profite également de cette période pour revenir sur l’allocation de rentrée scolaire, qui touche aux conditions matérielles de 3 millions de foyers modestes en France, sans pour autant couvrir le coût global de la rentrée pour les familles. En effet, en plus des fournitures, il y a aussi les assurances, transports, vêtements.
Comme beaucoup d’associations j’ai été choquée de la proposition de bons d’achat pour remplacer cette allocation qu’a formulé un député UMP. Cela semble signifier que l’on ne fait pas confiance aux familles, que l’on sous-entend qu’elles utilisent cette aide pour autre chose, pour des défenses superficielles. On peut rappeler que c’est l’une des raisons qui a motivé la transformation des bons alimentaires en RMI. Avec des bons, on vous oblige plus ou moins dans vos achats, vous êtes stigmatisés, on vous renvoie qu’on n’a pas confiance en vous, en votre capacité à exercer vos responsabilités.
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