J'ai le plaisir de vous convier à l'inauguration de ma permanence de campagne :
Mercredi 9 mai 2007
à 18 heures
5, Place de l'Europe
à Besançon Planoise
(en face du Théâtre de l'Espace)
Parking CCAS-Intermarché
Bus Ginko : arrêt Europe Allende - lignes 2, 22, 3, 5, 10 et 27
D'autres façons de voir la 'valeur travail'
Cette traditionnelle manifestation du 1er mai est pour moi l’occasion de revenir sur « la valeur travail » si souvent évoquée durant cette campagne. Le candidat de l’UMP se targue de revaloriser le travail, mais les actions qu’il a menées au gouvernement et les propositions qu’il fait comme candidat sont à l’opposé de cette ambition. Il est utile de s’en rappeler avant d’aller mettre son bulletin dans l’urne ce dimanche.
Respecter le travail, c’est déjà respecter les droits des salariés !
Le salarié n’est pas dans une relation d’égalité avec son employeur. En effet, l’employeur n’est pas dépendant du salarié, alors que la vie du salarié dépend bien souvent de l’emploi que voudra ou non lui donner l’employeur. C’est pourquoi il y a un droit du travail. Il permet une négociation plus équilibrée.
Or, les députés de la majorité ont voté entre 2002 et 2005, 34 textes remettant en cause le droit du travail.
Réhabiliter le travail, c’est lutter contre la précarité des salariés !
Les manifestations de 2006, qui ont conduit au retrait du CPE, sont dans tous les esprits. Mais le CNE reste en vigueur. Ce contrat, en permettant de licencier sans motif, a institutionnalisé l’insécurité. Il doit être abrogé.
Il est par ailleurs vrai qu’il n’est pas facile de lutter contre les licenciements. Mais le gouvernement les a facilités en suspendant la loi de modernisation sociale qui tentait de les moraliser et de les encadrer.
La liberté de travailler n’est pas pour ceux que l’on croit
Les personnes au chômage souhaiteraient travailler. Une majorité des 3,7 millions de personnes à temps partiel (85 % de femmes, 80 % de non qualifiés) souhaiteraient pouvoir travailler davantage.
Les salariés de ce pays n’ont pas la « liberté » de la durée de leur travail. Seul l’employeur en décide.
De plus, les députés de la majorité ont la liberté sélective. Ils ont voté contre des amendements proposant la liberté au salarié de pouvoir refuser de faire des heures supplémentaires sans être sanctionné.
Ainsi, quand Monsieur Sarkozy parle des heures supplémentaires, il ne s’adresse qu’à ceux qui ont déjà un travail, qui travaillent à temps plein, et dont l’employeur a décidé qu’ils feraient des heures supplémentaires.
Récompenser le travail, c’est augmenter les salaires au détriment des actions !
Les entreprises du CAC 40 annoncent des résultats record pour 2006, avec près de 100 milliards d’euros de bénéfices. Les actionnaires du CAC 40 vont ainsi se partager cette année 30 milliards d’euros de dividende. On pourrait légitimement penser que ces résultats sont aussi le fait des salariés qui travaillent dans ces entreprises et qu’il serait donc juste qu’ils en profitent un peu. Mais Monsieur Sarkozy ne montre pas du doigt ces assistés pour lesquels l’argent vient en dormant pendant que les autres travaillent.
Ce sont ces écarts inacceptables de revenus entre les dirigeants et les employés/ouvriers qui sont la cause de la dévalorisation du travail.
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