Au cours des nombreuses réunions publiques et rencontres que j’ai déjà pu faire, j’ai pu mesurer à quel point la prise en charge de la petite enfance était une préoccupation majeure, tant en milieu urbain que dans les communes rurales.
Aujourd’hui, en France, 250 000 enfants sont accueillis en mode d’accueil collectif et 460 000 par un-e assistant-e maternel-le individuel-le ou en structure. De plus, 30 % des parents déclarent ne pas avoir accès au mode de garde désiré. On voit donc bien la nécessité de développer considérablement les modes d’accueil des jeunes enfants, car les Français souhaitent davantage être aidés par la présence de structures, d’équipements et de services que par des prestations financières.
Il s’agit de promouvoir une politique d’égalité des chances dès le plus jeune âge et de socialisation la plus précoce possible, en privilégiant la dimension éducative. Il convient également d’apporter une réponse forte à la revendication essentielle de parité hommes/femmes, au souci légitime de conciliation d’une vie professionnelle et d’une vie familiale.
La plupart des parents attendent une solution de garde collective. Le projet d’un service public de la petite enfance correspond à ce besoin. Cette construction se fera de manière progressive, dans le respect de la diversité et des réalités existantes. En effet, il ne s’agit pas ici de privilégier une approche uniforme en mettant en place un service public géré par l’Etat. Au contraire, la diversification des modes de garde et leur gestion par des collectivités locales ou par le biais de structures associatives semble tout à fait approprié pour être au plus près des réalités locales, car il est évident que la réponse à apporter à Besançon n’est pas la même que celle à apporter dans les secteurs ruraux de notre circonscription. Dans tous les cas, on devra avoir un souci de proximité (communale ou intercommunale) et d’une articulation intelligente avec l’Education nationale et particulièrement l’école maternelle.
Commentaires