Voici le texte de la Tribune que j'ai rédigée sur le mandat unique suite à l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle.
Elle a été publiée sur :
Le discours de Martine Aubry à La Rochelle est encourageant, en particulier sa prise de position sur le mandat unique, outil essentiel de la rénovation du Parti socialiste et de la vie politique française, où 85 % des députés et sénateurs détiennent un autre mandat électif. Cette décision est courageuse lorsqu’on connaît la pesanteur et la frilosité de certains sur cette question. En revanche, je m’inquiète du fait qu’elle propose que cela ne s’applique qu’après les élections régionales. N’y a-t-il pas le risque une nouvelle fois d’annoncer des propositions novatrices et de toujours de différer leur mise en œuvre ? N’y a-t-il pas le risque de renforcer ainsi le décalage entre les paroles et les actes, qui participe largement du discrédit des politiques ?
Avec le mandat unique, nous avons une occasion de traduire nos propos en actes sans attendre une prochaine hypothétique victoire en même temps que nous nous donnons les moyens de l’emporter aux élections à venir. En l'appliquant dès aujourd'hui pour la constitution de nos listes pour les élections régionales, c'est un véritable électro-choc que nous déclencherons, électro-choc sans doute indispensable pour remettre nos listes dans une logique de victoire, car nous savons bien que ces élections vont être très difficiles.
Premièrement, dans notre vision républicaine de la représentation, les élus n’ont pas de sexe, pas d’âge, pas d’appartenance sociale, pas d’origine, pas de couleur. Pourtant, notre parti – et les autres également – se ridiculise en payant des amendes parce que, ne respectant pas la parité hommes-femmes, il enfreint la loi qu’il avait lui-même fait voter. Si l’on exerce un seul mandat, au maximum trois fois de suite, cela libérera bien des places, et ne manquera pas de faire émerger de nouveaux candidats. Peut-être cela redonnera-t-il le goût de l’engagement et des responsabilités à ceux qui sont aujourd’hui éloignés de l’action collective. Notre parti mérite mieux qu’une moyenne d’âge supérieure à 55 ans, mieux que les maigres 5 % des moins de 30 ans, et beaucoup mieux que ces proportions anecdotiques en son sein d’ouvriers et de militants issus de la diversité.
Deuxièmement, le mandat unique pour les parlementaires, les présidents de Conseil général et de Conseil régional, et pour les maires des plus grandes villes, est une question de principe. Car, même si certains se sentent capables d’assumer 3 mandats, mieux que d’autres, un seul, nous sommes socialistes. Et, être socialiste, cela implique de partager le pouvoir, de la même manière que nous prônons le partage des richesses. C’est aussi une question de démocratie parce que tout le temps passé à autre chose qu’à son mandat est laissé aux services des collectivités ou de l'Etat. Mais les citoyens votent pour que leurs élus tranchent, décident, et non pas pour que les techniciens le fassent à leur place, quand bien même ils soient très compétents.
Troisièmement, c’est une question de crédibilité. Comment continuer à défendre l’idée qu’il est meilleur qu’une seule personne exerce deux mandats à la fois, plutôt que deux personnes ; travaillant ensemble en bonne intelligence, exerçant chacune un seul mandat ? Comment croire qu’un Président de Région ou de Département, qui serait en même temps parlementaire, remplirait mieux les tâches que lui ont confiées les citoyens, que deux personnes assumant chacune un de ces deux mandats ? Comment penser que le montant des indemnités des parlementaires, des Présidents de la plupart des collectivités territoriales ne justifieraient pas un engagement à plein temps pour chaque responsabilité ? C'est une question de crédibilité également parce que la perspective d’inscrire dans la loi une nouvelle limitation du cumul des mandats ne nous exonère pas de la responsabilité d’agir dès maintenant, de nous appliquer à nous-mêmes ce que nous prônons pour tous.
Le non cumul est une mesure qui ne coûte rien, qui est populaire, qui est salutaire pour la démocratie. Le non-cumul est aussi une façon de respecter nos concitoyens, en nous consacrant pleinement à la mission qu’ils nous confient. C’est également une formidable occasion d’ouvrir et de dynamiser notre démocratie. Alors pourquoi attendre ?
Barbara Romagnan
Conseillère générale PS du Doubs
Docteure en Science Politique
Je cherche la cohérence d’une Présidente de groupe au Conseil général du Doubs où votre démagogie sur le fonctionnement de nos Institutions révèle à l’égard de vos pairs, une indélicatesse bien malvenue pour vous qui êtes « une enfant du système ».
Rédigé par : Michel Omouri | 05 septembre 2009 à 07h48
Le cumul des mandats permet tout simplement aux élus de se faire de l'argent et de s'assurer une bonne retraite.
Il ne faut pas être naïf pourquoi des hommes et des femmes se battent-ils pour avoir des mandats d'élus si ce n'est par goût du pouvoir, de l'argent et j'espère quand même aussi pour servir leurs concitoyens.
Rédigé par : jpp | 06 septembre 2009 à 19h02
Je partage totalement ton point de vue Barbara et je pense aussi qu'il ne faut pas attendre et reporter le passage des paroles aux actes. C'est pourquoi comme mandataire d'"un monde d'avance" en Vendée, j'ai proposé dès le 21/08 dernier (un peu avant La Rochelle) à tous les militants socialistes de la Fédération de signer une "charte d'engagement ici et maintenant pour le mandat unique" en évoquant les arguments suivants:
►Loin de constituer une question secondaire, le mandat unique représente une des clefs décisives qui peut permettre à la démocratie représentative d’éviter un « malaise dans la représentation » dû à son manque de « représentativité ». Il permet également de lutter contre une conception trop passive que le citoyen peut se faire de son rôle en le cantonnant à la désignation par le vote de représentants quasi-professionnels : moins de cumuls, c’est plus d’élus différents, plus de citoyens impliqués. C’est une mise en place facilitée du renouvellement générationnel, de la diversité et de la parité. Et nous le savons nous sommes encore vraiment perfectibles de ce point de vue là : 18,5% des députés, 21,9% des sénateurs, 12,3% des conseillers généraux, 13,8% de l’ensemble des maires sont des femmes !
► Le cumul des mandats est plus générateur d’absentéisme que de lien avec tel ou tel « terrain» national ou local, de report inévitable sur des épaules clandestines d’un travail qui devrait être mené en responsabilité propre.
Paul Quilès l’a souligné dernièrement : « Deux exemples récents ont démontré de façon éclatante la dérive insupportable de ce système. Le 14 janvier dernier, le débat sur l'intervention israélienne à Gaza s'est déroulé à l’Assemblée Nationale en présence d’une quarantaine de députés! Le monde entier s'inquiétait de ces affrontements sanglants, que toutes les télévisions nous montraient presqu'en permanence; des manifestations se déroulaient partout, y compris en France; l'ONU et les grandes puissances s'efforçaient de trouver une issue à ce terrible conflit qui embrasait le Proche Orient; on s'inquiétait de la montée des passions et des risques de "contagion" dans notre pays......et voici que 500 députés au moins avaient considéré qu'ils avaient plus urgent et plus important à faire que d'être présents à ce débat! Plus récemment encore, début avril, le résultat du vote des députés sur la loi Hadopi –« évènement » qui a fait beaucoup de bruit par ailleurs- a fait apparaître le nombre ridicule de députés qui ont participé au vote : 36, soit 6,2 % de la « représentation nationale ». Alors que le thème du piratage sur Internet passionnait l’opinion publique, qu’il mobilisait les débats dans les médias et sur le Web……541 députés avaient préféré vaquer à d’autres occupations, probablement plus importantes à leurs yeux »
►Le mandat unique rendrait également plus crédible la parole des représentants et empêcherait le soupçon si dangereux en démocratie d’une instrumentalisation des mandats à des fins personnelles et carriéristes. La critique populiste a, en effet, beau jeu de taper sur la démocratie représentative en brandissant le soupçon de l’ instrumentalisation de l’intérêt général au service d’intérêts particuliers, soupçon on le sait renforcé par les fluctuations opportunistes de ceux qui n’hésitent pas à aller de la gauche à la droite pour un maroquin ministériel ou un mandat local. La généralisation (« tous pourris ») est, bien entendu, intolérable. Et ce soupçon d’insincérité est amplifié s’il porte sur des représentants censés, de plus, lutter contre les inégalités matérielles, pour la solidarité et non l’individualisme. Pouvons-nous vraiment critiquer le « travailler plus » et prôner le partage du travail et des richesses tout en pratiquant un « cumuler plus » des mandats et des indemnités qui y sont attachées ?
►Alors que le Parti Socialiste ne cesse de subir des défaites explicables par le manque de validité accordé à sa parole (nature insuffisamment socialiste de ses propositions, pratique politique «peu en phase avec les valeurs prônées) il aurait tout intérêt à en prendre acte « ici et maintenant » au lieu de tergiverser sur la question ou de la réduire à la question du mandat parlementaire.
Pour beaucoup le cumul peut apparaître comme un moyen stratégique efficace pour faire avancer les idées en supposant que la victoire sera plus facile si la médiatisation est simplifiée car concentrée sur quelques personnes reconnues. Mais… on peut médiatiser une pratique ( pensons à la parité !).
En appliquant dès les élections régionales le principe du mandat unique au lieu d’attendre, les socialistes redonneraient immédiatement à leur parole une partie de la crédibilité dont le manque entraîne, au contraire, leurs défaites successives.
► Un vote aura lieu le 1er octobre et il évoquera cette question comme Martine Aubry l’annoncé à La Rochelle. Nous ignorons encore comment la question sera formulée et si le mandat unique sera véritablement proposé. Nous ignorons aussi si les militants du PS voteront en ce sens et si donc les statuts du PS seront modifiés.
Mais d’ores et déjà, tous les militants socialistes de la fédération convaincus de l’intérêt de cette pratique politique nouvelle et de la force que cela nous donnerait sont invités à faire connaître ce point de vue et à joindre le geste à la parole en s’engageant personnellement à ne pas cumuler.
Une Fédération peut être novatrice et aller au-delà des statuts en souhaitant qu’ils évoluent : c’est ce qu’a fait la Fédération du Finistère cet été sur le non-cumul comme sur la parité.
Charte pour le mandat unique limité dans le temps
Parce que nous voulons une démocratie représentative vivante et forte ;
parce que nous voulons éviter les dérives possibles de la concentration du pouvoir par des cumuls de mandats peu limités dans le nombre et le temps ;
parce que voulons que nos pratiques politiques soient en parfaite cohérence avec nos convictions démocrates et socialistes, nous, militants du Parti Socialiste de la Fédération de Vendée, nous engageons à n’exercer qu’un mandat électif unique et limité dans sa durée
Rédigé par : Martine Chantecaille | 07 septembre 2009 à 14h46
J'ai été un peu trop rapide et sarcastique dans mon commentaire et suis bien sûr pour le mandat unique.
Rédigé par : JPP | 07 septembre 2009 à 14h51
le mandat unique tout de suite, 100 % d'accord !
Rédigé par : David Nakache | 27 septembre 2009 à 11h58
parlez nous des sujets d'actualité de l'agglomération bisontine...
faites nous connaître ICI votre voix, votre vision, votre pensée...
sans passer par me quitus de fousseret ou de jeannerot
vous "semblez" avoir du talent... exprimez le sans passer par les outils du parti...SVP
pour commencer parlez nous de l'éco des micro...
et commentez svp ce qui suit...
« Nano », le mot magique qui recouvre tout se qui se passe à l'échelle du milliardième de mètre, fait l'objet d'un débat public de six mois à partir de ce jeudi 15 octobre. « Une grande campagne de désinformation participative », met en garde un riverain, qui nous supplie de ne pas faire « ce que les médias français ont fait avec le nucléaire : informer les citoyens quand il est trop tard. »
Un « débat public » s'organise généralement pour recueillir l'avis des citoyens sur un grand projet d'infrastructure engageant beaucoup d'argent public. Cette fois, et « c'est une première », souligne Jean Bergougnoux, ancien directeur général d'EDF, ex-président de la SNCF et responsable de l'organisaton de ce grand débat, il concerne une question de société large, les nanotechnologies, qui engage notre avenir à tous.
Les nanotechnologies sont déjà présentes dans mille produits (un secteur en croissance de 379 % depuis sa création en 2006 selon un article du Monde), dont 60 % dans les domaines de la santé et du bien-être. Le secteur pesait 147 milliards de dollars en 2007, et pourrait atteindre les 3100 milliards en 2012. Jean Bergougnoux justifie sa mission :
« Nous sommes là pour écouter les citoyens afin d'orienter la recherche, protéger les travailleurs, faire les réglementations quand nécessaires. Lors du Grenelle de l'environnement, les associations ont exprimé les frustrations des Français sur des décisions qui ont été prises sans les consulter. Là, il n'est pas trop tard, il y a encore beaucoup de décisions à prendre. »
Contre-débat et appel au boycott
Le collectif citoyen Pièces et main d'oeuvre, né il y a huit ans à Grenoble pour éveiller la conscience citoyenne sur ces questions, vient de lancer son propre « site du débat public sur les nanotechnologies », nanomonde.org. Rue89 a interrogé une militante anonyme de ce collectif de citoyens méfiants, qui appellent à boycotter le débat public officiel :
« Le débat public, c'est un exutoire pour que les gens relâchent la vapeur. Mais le plan Nano-INNOV lancé par le gouvernement en mai dernier et qui prévoit 70 millions d'euros d'investissement public ne sera pas remis en cause s'il ressortait du débat public que les gens sont opposés au nanomonde. Tout est décidé d'avance et on dit aux gens vous pourrez discuter. »
Ces opposants estiment que l'Etat veut à tout prix éviter le « syndrome OGM », c'est-à-dire « un rejet par l'opinion d'une révolution technologique qui révolutionne nos vies d'une façon qui ne nous convient pas » :
« Ça fait partie de tous les outils que les sociologues de l'innovation appellent “ l'acceptabilité ” : comment on fait pour rendre acceptable une innovation ? C'est le monde à l'envers : la technologie ne vient pas répondre à des besoins identifiés, au contraire on dispose d'une technologie et on se demande comment la rentabiliser. »
La science-fiction devient réalité
Les nanotechnologies sont « dévastatrices » car elles nous promettent « l'homme machine dans un monde machine », résume le collectif Pièces et main d'oeuvre. Lors d'un des nombreux débats organisés depuis huit ans, les « gens sont choqués dès qu'ils savent ce que c'est », par exemple lorsqu'ils apprennent que les puces RFID (Radio Frequency Identification) sont des puces intelligentes qui mouchardent en « enregistrant tout ce qui constitue votre mode de vie ».
« A Clinatec, laboratoire de recherche biomédicale du Commissariat à l'Energie Atomique, on cherche à nous mettre des nanos dans le cerveau, on va traiter les humeurs des humains avec des machines sans se demander qui est derrière les machines ? »
Pour nanomonde.org, la réalité est en train de rejoindre la fiction, par exemple dans ses applications militaires : »Le programme FELIN de l'armée française, c'est exactement l'homme qui valait 3 milliards. »
Des spécialistes de la « stratégie d'opinion »
Sur la forme aussi, l'organisation de ce débat pose question. La commission est une autorité indépendante, mais saisie par sept ministères et financée (2 millions d'euros) par le ministère de l'Ecologie. Pour l'assister dans sa communication auprès des médias et du public, la commission a passé un contrat avec un prestataire qui avait déjà fait parler de lui dans l'affaire de la surveillance des profs : l'agence i&e consultants, conseil en stratégie d'opinion.
De plus, « les membres de la commission font partie du “ technogratin ” comme on dit, et ils disent eux mêmes qu'ils ne sont pas fondés à émettre des recommandations », souligne encore le nanomonde. Alors, faut-il participer ou risque-t-on de se faire manipuler ? Votre avis nous intéresse.
Rédigé par : jean | 15 octobre 2009 à 19h30
vous avez raison mais on a envie de vous voir jouer un role plus large que conseiller général de base à planoise...
allez vous vous engager pour les régionales ? en perspective de la réforme des collectivités et la mise en place des conseillers territoriaux...
vous pouuriez accepter ce "cumul transitoire"
trés sincèrement, SVP, montez au créneau des régionales...
mettez à la retraite "qui vous savez" et montez en gamme
on a besoin au CG25 et au CR Franche Comté de Barabra Romagnan pour parler au nom de Besançon !!!
je suis complétement Sincère et désinteressé...
(en général ça va ensemble)
avec ma sympathie
Rédigé par : jean | 15 octobre 2009 à 19h41