Dans une étude à paraître dans la revue américaine Geophysical Research Letters (cf Le Monde du 2 octobre), des chercheurs montrent que les nappes phréatiques s’appauvrissent et que ce phénomène s’accélère. C’est l’occasion de rappeler le combat mené par Danielle Mitterand, présidente de la Fondation France Libertés, pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun de l’humanité.
Son constat est simple : L’eau est à l’origine de la vie. Il n’y a pas de vie sans eau. C’est un bien aussi naturel que l’air ou la gravité. Pourtant l’eau est aujourd’hui devenue une marchandise. Or payer l’eau c’est acheter le droit de vivre.
La fondation refuse d’accepter cet état de fait. C’est pourquoi, elle se bat sur trois fondements majeurs.
Tout d’abord sur l’universalité de l’eau. L’eau n’a pas de frontière. Aucune Nation n’en est propriétaire. Ainsi, elle défend une gouvernance mondiale de l’eau qui serait administrée de façon démocratique et qui constituerait une protection efficace face aux atteintes du capital.
La fondation déclare ensuite que l’eau ne doit pas être à l’origine de profits. On ne doit pas concilier la rentabilité économique et la satisfaction d’un besoin vital. Pour cela un contrôle strict de la puissance publique et des citoyens sur la gestion de l’eau doit être institué.
Enfin, l’eau doit être un bien partagé entre tous. C’est là une des réalisations les plus concrètes du principe d’égalité, qui est inscrit dans notre Constitution. Or, le seul moyen d’assurer à chacun ce droit à l’eau est d’instituer la gratuité des 40 premiers litres d’eau par jour et par personne. C’est pourquoi la fondation insiste pour que la régie publique de l’eau redevienne la règle et non plus l’exception (Aiujourd’hui en France, 75 % de la gestion de l’eau relève d’entreprises privées). La gestion de l’eau doit répondre à une logique d’intérêt général et non plus à une logique marchande.
Afin de porter cette cause majeure et d’inciter nombre d’élus, de militants et de citoyens à défendre ce projet, la fondation a lancé depuis le 5 juin 2010 un grand mouvement de sensibilisation : le Mouvement des Porteurs d’eau.
Pour devenir porteur d’eau il suffit de se procurer une feuille d’eau, dessinée par Philippe Starck sur laquelle figure ce principe essentiel : « L’eau bien commun de l’humanité, n’a pas de prix ».
Ce symbole témoigne de l’engagement sur la charte de valeurs suivantes :
- L’eau n’est pas une marchandise.
- Elle doit être restituée à la nature dans son état de pureté initiale.
- L’accès à l’eau est un droit qui doit être garanti par la puissance publique et inscrit dans la Constitution comme un droit inaliénable. (Cinq Etats d’Amérique latine ont d’ailleurs déjà intégré ce droit à leur Constitution interne.)
Les porteurs d’eau doivent ensuite militer localement en faveur de la gestion publique de l’eau et surtout partager ce message.
- G MITTERAND, Maire PS de LIBOURNE, a mis en place une tarification sociale de l'eau: les 15 premiers m3 sont facturés à 0,10€/m3. Soit en ne consommant que 41l eau/hab, la facture est de 1,5€. Une deuxième tranche de tarif va de 16 à 150m3, et ensuite c'est plus cher, afin de taxer "le confort excessif".
- par ailleurs, les accords du 4 mars 2009, après les manifestations à la Guadeloupe, ont arrêté les décisions suivantes: baisse de tarif de 5% sur les prix de la tranche de consommation "sociale" d'eau, et mise en place d'une tarification progressive.
A quand ces idées appliquées à Besançon?
Rédigé par : Jean-Paul | 07 octobre 2010 à 08h41
Et comment va Mme Mitterand ?
Rédigé par : jean-paul perdreau | 07 octobre 2010 à 15h52