Hier, quelqu’un m’a dit qu’il lui paraissait contradictoire de vouloir à la fois la croissance et la consommation pour créer de l’emploi et préserver l’environnement. Il est exact que cela a été souvent le cas et que c’est encore très largement vrai.
Pourtant, je crois qu’il est tout à fait possible de concilier les deux. Souvent, il y a une confusion entre consommer et prélever de la ressource. Par exemple, consommer un service comme du soutien scolaire, n’a pas de coût pour l’environnement. Au contraire, quand on va faire une balade en voiture, on pollue.
Ainsi la question est plutôt « comment consomme-t-on ? ». La consommation et la croissance peuvent augmenter sans abîmer la planète et détériorer nos conditions de vie. De plus, l’environnement peut aussi être une source de croissance. L’Allemagne qui produit la quasi-totalité des panneaux solaires l’a bien compris.
"Un kilo de fraises en hiver nécessite près de 5 litres de gasoil avant d’arriver dans notre assiette"
http://www.villeneuvedascq.fr/index.php?site=5&rub=56&art=2285&preview=1
ce n'est qu'un exemmple parmis tant d'autres...
Rédigé par : phil | 19 mars 2007 à 10h03
Bonjour,
Je réagis à ce billet bien rapide dans sa démonstration... Consommer conduit à utiliser des ressources et à polluer. Tout dépend ensuite du niveau de destruction et de pollution.
Je reviens sur quelques arguments :
"Par exemple, consommer un service comme du soutien scolaire, n’a pas de coût pour l’environnement. "
Plaisantez-vous ? Peu d'activités humaines ne sont pas assises sur un socle matériel et sur l'utilisation de ressources. Il est évident que la consommation induit une prédation et une destruction de ressources. C'est physique, intangible et vérifiable. Dans le cas du soutien scolaire les ressources sont : le papier, l'énergie électrique pour la production de sites internet, le fonctionnement d'un ordinateur, le déplacement d'un professeur, la fabrication d'un ordinateur (= 350 kg de pétrole...).
Fabriquer des panneaux solaires réclame beaucoup de silicium et d'énergie. Le bilan énergétique n'est pas toujours excellent. Actuellement le bilan serait le suivant :
60 à 150 g de CO2 / kWh d'électricité produite par ces panneaux. Enfin l'Allemagne est aussi un pays qui produit beaucoup de son électricité à partir de centrale à charbon dont le bilan des émissions en C02 est désastreux.
A voir donc si la consommation ne peut pas être découplée de la destruction de ressources ou de la pollution... même de la part des énergies renouvelables.
Nuancez votre jugement.
En outre je trouve maladroit de parler de soutien scolaire qui relève de la sphère de l'entreprise lorsqu'on affiche une étiquette PS. Enfin le reportage d'envoyé spécial sur France 2 confirme que votre exemple est particulièrement mal choisi.
Pour les problèmes de ressources et d'environnement :
http://www.manicore.com/
http://jupiter.clarion.edu/~jpearce/Papers/netenergy.pdf
Philippe Chalmin : Des épices à l'or noir, Bourin éditeur.
Rédigé par : Noirjean | 22 janvier 2009 à 23h00
Et pour finir (voir mon 1er envoi) la fabrication des panneaux solaires a pour conséquence d'émettre du NF3 (trifluorure d'azote), dont le pouvoir radiatif global est +/- 16 000 fois plus puissant que le CO2. Les pays industrialisés en produisent et en relâchent de plus en plus dans l'atmosphère.
Taux de croissance : 11 % / an
2008 : 5 400 t dans l'atmosphère.
Panneau solaire = panneau "vert" ? Pas si simple non ?
Certes une élue ne peut pas tout savoir. Mais une élue avant de se positionner doit creuser un peu une question car elle participe plus que le citoyen sans charge à la prise de décision politique. A méditer, par exemple, dans l'élaboration des politiques de protection de l'environnement du CG 25....
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Panneau_solaire
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1801.php
http://www.agu.org/journals/gl/
http://scrippsnews.ucsd.edu/Releases/?releaseID=933
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trifluorure_d%27azote
Rédigé par : Noirjean | 22 janvier 2009 à 23h35