Les résultats des élections sénatoriales ont dépassé les espérances de la gauche.
Dans le Doubs, il n’y avait aucun sénateur de gauche sortant. Les Socialistes, soutenus par les Verts et les Communistes, ont réussi une performance en emportant deux (Claude Jeannerot, Martial Bourquin) des trois sièges à pourvoir. D’autant que le vent du boulet est passé très proche du seul rescapé de la liste de droite (Jean-François Humbert). En effet, Danièle Nevers, conseillère générale du canton de Rougemont, a frôlé l’élection, à 9 voix près.
Ce résultat historique a sans doute quelque chose à voir avec le discrédit de la droite au pouvoir. On peut penser qu’il a aussi beaucoup à voir avec le travail des élus de la Majorité du Conseil général et la qualité de la relation qu’ils ont su entretenir avec l’ensemble des élus du département.
Au niveau national, la gauche a gagné 27 sièges, soit deux fois plus qu’espéré. Les femmes passent de 60 à 75 sur 343 élus, et parmi elles, trois sont issues de l’immigration. Enfin, la moitié des nouveaux élus ont moins de 60 ans (donc la moitié sont plus âgés). On est toujours loin de la diversité du pays, mais cela constitue d’incontestables progrès.
Néanmoins, le Sénat reste à droite. Et même si un jour il passait à gauche, il reste, à mon sens, une « anomalie démocratique », selon les termes de Lionel Jospin. En effet, ce bon résultat pour la gauche ne doit pas nous faire oublier les limites de cette assemblée.