C'est hier, 27 mars, que le Ministère de l'Intérieur a rendu officiel le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales en vue des scrutins des semaines à venir. Comme on pouvait s'y attendre, les inscriptions ont augmenté significativement partout en France en 2006 : + 4,2 % en moyenne, c'est-à-dire plus de 1,8 millions d'électeurs supplémentaires sur un total de plus de 44 millions d'électeurs français.
Cette hausse significative est particulièrement sensible dans les quartiers dits "populaires", les villes de la couronne parisienne, etc. Dans le Doubs, cette augmentation est de 3,37 %. C'est un signe encourageant de vitalité démocratique, qui prouve que les citoyens s'intéressent à ces élections présidentielles et législatives (les diverses campagnes d'incitation à l'inscription sur les listes électorales ont, pour cela, joué un rôle important), qu'ils en attendent beaucoup. On voit d'ailleurs un certain nombre de similitudes par rapport à 1981 puisqu'il s'agit de la plus forte hausse pour une élection présidentielle et/ou législative depuis le scrutin de 1981, où le nombre d'inscrits avait augmenté de 3,7 %.
L'enjeu, désormais, est d'inciter ces nouveaux électeurs - comme l'ensemble des électeurs d'ailleurs - à voter effectivement les 22 avril et 6 mai, ainsi que les 10 et 17 juin. C'est par cet acte démocratique que l'on peut exprimer ses choix, faire entendre sa voix et prendre part à la construction de la société de demain. L'enjeu de mobilisation des électeurs est particulièrement déterminant le 22 avril, notamment parce qu'il s'agit d'un dimanche de vacances scolaires. Il faut donc encourager celles et ceux qui ne pourront être présents à choisir le vote par procuration, dont les critères et les conditions ont été assouplis en 2003.